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Les articles de la rubrique 'Actions Minieres'

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Jul

Mines d’or : Signal d’achat historique ? (1)

Par Claude Bejet

Si l’or n’a perdu que 18%, les mines sont en baisse de près de 50% depuis le plus haut historique de l’once début septembre 2011.

Fondamentalement, elles sont extrêmement sous-évaluées. Techniquement, on peut voir un fort signal de retournement.

Curieusement, alors que l’or jouit de sa onzième année de hausse, le pessimisme le plus noir règne dans le domaine des mines d’or. Ceci n’est pas étonnant puisque l’indice GDX des grandes mines a baissé de 38.5% depuis son plus-haut atteint le 8 septembre 2011 (et de 25% sur les cinq dernières semaines). La débâcle est encore plus forte sur les mines juniors, où l’indice GDXJ vient de perdre 50.5%, et l’indice des Exploratrices GLDX chute de plus de 55%.

Sur la même période, l’or physique n’a baissé que de 4% !

Depuis le 1er mai, la baisse a encore accéléré mais mercredi 9 mai un retournement important a eu lieu. Les indices miniers ont fait un plus-bas historique dans un vent de panique pour terminer avec une hausse sur la clôture de la veille. Cette reprise a été confirmée jeudi 10 mai.

Acheter des mines d’or ou renforcer ses positions dans le secteur me semble être un investissement qui pourrait être très rentable à moyen terme (automne 2012, début 2013).

Les mines, des actions comme les autres ou un effet de levier sur le métal ?
L’ensemble de la communauté financière, au vu de la bonne corrélation entre les mines d’or et les actions, préfère acheter des ETF d’or physique et délaisse le secteur minier. Le traumatisme de 2008 reste présent dans les esprits. Les mines d’or, supposées protéger les portefeuilles d’actions, n’avaient-elles pas baissé beaucoup plus que les indices boursiers ?

Il convient tout de même de rappeler, comme l’avait prouvé à l’époque dans son excellente étude de 1993 Amy Gassman, l’analyste aurifère de Goldman Sachs, que les mines d’or ont une aussi bonne corrélation avec l’or qu’avec le S&P 500. Ce qui veut tout simplement dire que les mines d’or réagissent parfois comme des actions mais tout aussi fréquemment comme l’or – effet de levier en plus.

Si les bourses mondiales venaient à corriger, il se pourrait très bien que, contrairement à ce qui s’est passé en 2008, les marchés anticipent un retour en force de la création monétaire par des gouvernements en proie à la panique.

Dans ce contexte, les actions pourraient baisser et les mines d’or monter !

Y-a-t-il une bulle sur l’or ?
Bien évidemment, si l’on souhaite investir sur les mines d’or qui normalement présentent un effet levier de 3 par rapport au métal jaune, il faut être persuadé que le grand marché haussier sur l’or est loin d’être terminé.

Il est vrai que la relique barbare a déjà fortement monté, passant en 11 ans de 300 $ à 1 600 $ . Il me semble néanmoins que cette hausse reste tranquille en échelle logarithmique. Pour qu’il y ait bulle, il faudrait qu’il y ait une véritable hausse exponentielle.

Graphique 1 : La hausse de l’or à ce jour n’est rien par rapport au Nasdaq lors de la bulle Internet

Depuis 2001, l’or a connu 7 corrections de plus de 10% : -10% en 2003, -12% en 2004, -23% en 2006, -30% en 2008, -12% en 2009, -13% en 2010, et la plus récente : -19% qui a vu l’or passer de 1 895 $ à 1 531 $ .

Graphique 2 : Les 7 corrections sur l’or

Si l’or monnaie de réserve semble monter face à un dollar structurellement faible, il reste relativement stable par rapport au pétrole avec un ratio de 17.

Graphique 2 bis : Le ratio or pétrole relativement stable depuis 50 ans

De la même manière si les cours des denrées alimentaires montent en euro ou en roupie indienne, leurs prix ne dérapent pas par rapport à l’or qui joue son rôle d’étalon monétaire.

Les intérêts réels négatifs soutiennent les placements or
Un des meilleurs indicateurs pour prédire une hausse durable de l’or est l’existence de taux d’intérêt réels négatifs. Or c’est le cas dans pratiquement tous les pays : France : -1,05%, Allemagne : -1,25%, Etats-Unis : -3,25%, Grande-Bretagne : -4,50%, Chine et Inde : -2,23% (US Global Research).

Qui plus est, l’or représente une infime fraction infime de l’allocation d’actifs des grands investisseurs. Philippe Klapwijk, patron de la recherche sur les métaux de Thomson Reuters, a bien illustré ce point récemment, dans son discours au European Gold Forum à Zurich, le 17 avril dernier.

Selon lui, face aux 50 000 milliards investis sur les actions, ou au 60 000 milliards du monde des obligations et des quelque 10 000 milliards des bons du Trésor américain, l’or ne représente qu’une goutte d’eau !

A cela, j’ajouterai personnellement qu’aucun de mes amis ou voisins ne détient de montants significatifs d’or physique et qu’aucun chauffeur de taxi ne m’a recommandé d’acheter une mine d’or.

Plus sérieusement, l’or représentait 5% des actifs financiers en 1968, 3% en 1980 contre moins de 1% aujourd’hui (source : CPM Gold Year Book).

Le prix de l’or ne fait que refléter l’augmentation des masses monétaires
Le docteur Murenbeeld, qui produit parmi les recherches les plus systématiques sur l’or, souligne que les dettes des gouvernements sont pour la plupart au-dessus ou proches du seuil critique des 90%, et que les dépenses sociales dans nos sociétés modernes sont quasiment incontrôlables et irréductibles (60% du budget américain). Par exemple, le bilan de la Réserve fédérale américaine a triplé depuis janvier 2008, et la Banque centrale européenne n’est pas en reste avec un doublement sur la même période.

Graphique 3 : La création monétaire favorise la hausse de l’or

Ce brillant analyste de Dundee Wealth précise qu’en utilisant le même ratio de couverture de 0,38 utilisé lors de la réévaluation de l’or en 1934 aux Etats-Unis, l’or devrait être à 4 063 $ pour tenir compte de l’augmentation de la masse monétaire M1 et de 8 497 $ en utilisant un ratio de couverture de seulement 0,24 pour tenir compte de l’augmentation de la masse monétaire M2.

Et la production d’or dans tout cela ?
La production mondiale d’or, 2 500 tonnes par an, est en très légère augmentation, mais ces chiffres sont tellement minuscules par rapport aux stocks détenus par les gouvernements et les particuliers (probablement 160 000 tonnes) qu’ils n’influent pas de manière significative sur l’évolution du prix de l’or.

Un autre point de vue intéressant a été donné par Thorsten Schulte, expert financier allemand, dans sa présentation du 20 avril à Zürich : la production mondiale d’or représente une valeur d’environ 140 milliards de dollars, chiffre insignifiant par rapport à la dette américaine de 53 657 milliards de dollars, 98 723 milliards de dollars du marché des obligations et des 790 000 milliards de dollars de volume sur les dérivés.

Warren Buffett clame haut et fort que les CDS (Credit Default Swap) sont des armes de destruction massive. Compte tenu des dérèglements de la finance mondiale, il semble curieux que cet éminent investisseur ne soit pas haussier à long terme sur l’or.

Facteurs négatifs sur l’or
Bien sûr, il y a toujours des risques de baisse.

L’argument le plus sérieux à mon sens serait l’éventualité d’une forte récession en Chine. Ceci est bien évidemment une possibilité car dans l’histoire de l’humanité, tout pays qui a connu une forte croissance fait face tôt ou tard, non pas à une simple baisse de son rythme de croissance, mais à de véritables récessions. La hausse récente de l’indice boursier chinois ne semble pas accréditer cette hypothèse à court terme.

Personnellement, j’ai identifié 3 raisons qui pourraient faire repartir l’or à la baisse :

=> Si la croissance mondiale repartait à un rythme soutenu, la poursuite de la hausse des indices rassurerait, et l’or perdrait de son attrait relatif ;

=> Si les masses monétaires cessaient leur croissance effrénée ;

=> Si le dollar connaissait une forte remontée face à des monnaies en perdition, cela freinerait les ardeurs sur l’or.

Toutefois au vue des décrochages des marchés cette semaine, la tentation de relancer la planche à billets se fait plus pressante. Le décrochage de l’or n’est pas pour tout de suite.

Demain, je me pencherai plus en avant sur le cas des minières les plus prometteuses.

[NDLR : Investir sur l’or demande un suivi sur le long terme des marchés actions, obligataires et monétaires. Matières à Profits vous apportera toutes les informations et les conseils nécessaires sur ces marchés pour bien investir sur le métal jaune : découvrez sans plus attendre d’autres opportunités que vous pourriez saisir dès aujourd’hui…]


Source : L’Edito Matières Premières & Devises » Métaux précieux

Guide d’investissement
sur le marché de l’or
Yannick Colleu
2008-2015 :
Pourquoi l’Or Va Battre la Performance …
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Choisir les mines d’or à fort potentiel
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Publie par Goldy
Ecrit le 1st Jul 2012
0
 
Categorie: Actions Minieres
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Jun

Mines d’or : une opportunité d’achat historique dans une crise historique (2)

Par Claude Bejet

Le sentiment des investisseurs présents lors de la meilleure conférence sur les mines d’or juniors le “Precious Metals Summit” qui a eu lieu à Genève du 9 au 11 avril, puis la semaine suivante sur les grandes capitalisations au Denver Gold Show de Zürich, est assez clair. Les participants restent confiants à long terme sur la hausse de l’or. A court terme, le consensus est plus mitigé.

Mark Hulbert recense que les personnes faisant du market timing sur l’or sont en moyenne négatifs, ce qui est extrêmement inhabituel et donc haussier. Ross Norman, le pdg de Sharps Pixley, prouve le désintérêt des investisseurs pour les mines. En 2004, la part des mines représentait 28% des portefeuilles et 72% pour le métal contre 6% seulement pour les mines en 2011. La négativité sur ce secteur est à couper au couteau. Jamais le décalage de valorisation entre les minières et le métal n’a été aussi important.

Le ratio or sur mine d’or au plus haut

Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

Les raisons sont multiples et souvent valables :

  • Une décorrélation entre la hausse de l’or et des minières

Les managers des mines d’or ont déçu les investisseurs année après année (déception sur l’augmentation des réserves, sur la production et surtout sur les marges qui n’ont progressé que de 7% par an alors que le prix de l’or a explosé). James Turk, le fondateur de Gold Money, se demande même si ces mineurs sont vraiment haussiers sur leur matière première car aucun d’entre eux n’achète de l’or pour gérer leurs liquidités. Leur cash c’est du dollar, pas de l’or !

  • Hausse des coûts des minières

La hausse des coûts est constante à cause des augmentations des salaires et de la hausse du pétrole et des matières premières. La plupart des grands groupes aurifères n’arrivent pas à renouveler leurs réserves et ils produisent à partir de terrains aux teneurs de plus en plus faibles.

  • Augmentation du risque pays

Le risque pays augmente un peu partout avec des nationalisations, des augmentations d’impôts, et une prolongation des durées des processus bureaucratiques pour mettre une mine en production sans compter des normes environnementales de plus en plus strictes et tatillonnent. Enfin, dans certains cas, de véritables chantages de la part de certaines ONG et de la population locale sont à déplorer.

Mais tout ceci est connu ! Et donc tout ceci est pris en compte par le marché.

Comme aime à le rappeler Tom Kaplan, figure iconique du monde de l’or, fondateur du groupe Electrum, et un des principaux actionnaires de Novagold en faisant référence à Apple : la capitalisation de toutes les mines d’or ne vaut même pas une demi-pomme !

Est-il raisonnable qu’une industrie aussi importante que l’extraction de l’or ne puisse pas valoir la moitié d’une société d’électronique ?

Le trade de la décennie est peut-être long les mines d’or, short Apple ! Et cela n’a jamais été aussi simple. Voici quelques pistes, des plus larges, aux plus aventureuses.

Les ETF de mines d’or
Il est très facile et très pratique d’investir sur ce secteur à travers les ETF de mines d’or. En achetant GDX (market vectors gold minor ETF : 43 $ ), on achète d’un coup d’un seul l’indice des grandes capitalisations aurifères.

Encore plus intéressant, GDXJ ; 20,7$  (market vectors gold miners) qui a connu il n’y a pas si longtemps un plus haut à 40,6 $ . Après une chute encore plus spectaculaire, GLDX ; 8,3 $ (global X gold explorers ETF) permet d’acheter un panier de valeurs d’exploration.

Les grands de la cote
Les mines les moins risquées sont bien évidemment les plus grandes dont les PER caracolaient allègrement pendant des décennies à plus de 30. Désormais, elles ne se paient plus que 11 fois pour une marge nette de 20%, à l’instar de Newmont Mining (NEM ; 46 $ ).

Gold Corp (GG ; 35,3 $ ). La croissance de la production de cette société sera meilleure, progressant de 2,6 millions d’onces en 2011 à 4,2 millions d’onces en 2016 avec une marge nette de 28%. Malheureusement la société se paie plus chère avec un PER de 20.

Que faut-il acheter : Newmont ou Goldcorp ? Probablement les deux mais les meilleures progressions se feront sur des titres qui sont aujourd’hui délaissés par les gestionnaires de fonds aurifères.

Harmony Gold (HMY ; 9,60 $ ). Cette action est quasiment au même prix qu’en 2000 alors que l’indice des mines d’or a progressé de 135%. Sur cette décennie, Harmony Gold a été totalement restructurée. Après avoir longtemps chuté, la production et les marges ont augmenté. L’extraordinaire gisement Wafi Golpu en joint-venture avec Newcrest en Papouasie, en Nouvelle Guinée, contient déjà 26 millions d’onces d’or et 9 millions de tonnes de cuivre.

Rien que cet actif de très grande qualité, qui pourra produire 400 000 onces d’or par an, justifie à lui seul toute la capitalisation boursière d’Harmony (4 milliards de dollars). Ce qui veut dire tout simplement qu’en achetant Harmony, on possède quasiment gratuitement la quatrième ressource d’or du monde, soit 6 291 tonnes. A ce prix-là, le risque sud-africain ne compte pas d’autant plus que ce pays est une démocratie et que sa monnaie, le rand, très forte aujourd’hui, pourrait se déprécier.

Pan American Silver (PAAS ; 17 $ contre 34 $ en août 2011).
Cette excellente société produit 21 millions d’onces d’argent grâce à 7 mines en production. La probabilité pour que le gouvernement argentin donne son accord pour mettre en production leur magnifique propriété la Navidad, est très forte. Cela pourrait quasiment doubler à terme leur production et faire envoler ce titre.

Investir sur le modèle en partenariat
Il est prouvé que sur une durée de plus de 5 ans, 95% des gestionnaires sous performent leur indice de référence. Bien sûr, assembler et suivre un portefeuille de mines exploratrices est une entreprise extrêmement difficile et très risquée. Pourquoi ne pas faire confiance à des hommes dont c’est le métier. Ils choisissent et arbitrent pour nous les propriétés. Et pour éviter une dilution constante, problème majeure des sociétés d’exploration, ils laissent le soin à des partenaires de financer le gros des dépenses.

Dans ce domaine, ma valeur favorite est depuis de très nombreuses années Almaden Minerals. Les patrons et fondateurs, Duane et Morgan Poliquin ont déjà fait la fortune de leurs actionnaires sur leur première société. Ils sont considérés comme faisant partie des meilleurs géologues nord-américains. Leur société dont ils détiennent avec leurs proches près de 20% du capital, est quasiment indestructible car elle a survécu à l’effroyable marché baissier de 93 (suite à l’escroquerie de la société Bre-X) et à la faible valorisation de l’or des années 2000. Ils possèdent 40 propriétés au Canada et au Mexique. Fin 2012, ils auront autant de cash qu’en début d’année (25 millions de dollars) malgré les dépenses de forage sur leur grande découverte mexicaine, Ixtaca.

Cette société d’exploration capitalisant seulement 120 M$ verra son statut changer en septembre lorsqu’ils annonceront leur première ressource officielle (43 101), qui devrait prouver qu’ils possèdent déjà un à deux millions d’onces. Ce titre pourrait alors facilement retrouver ses plus hauts de 5 $ et peut-être 10 $ à terme. La métallurgie semble bonne, le terrain accessible Ixtaca sera probablement une mine

EURASIAN MINERALS (EMXX-T ; 2,23 $ )
Cette petite société a tous les attributs d’une grande. Un management d’exception, 140 propriétés en Haïti, en Turquie, en Australie, aux Etats-Unis et en Suède. Des partenaires prestigieux vont dépenser 12 millions $ cette année : Newmont Mining, Vale, Freeport-McMoRan, Antofagasta, Inmet, Centerra Gold, Entrée Gold, Golden Predator. Leur modèle de joint-venture fonctionne extrêmement bien car depuis 2003, 70% de leurs dépenses (65 millions de dollars) ont été financées par leurs partenaires.

VIRGINIA MINES (VGQ-T ; 9 $ )
L’action n’a quasiment pas baissé car d’après les analystes, sa valeur nette d’actifs entre le cash et ses royalties importantes est de 8,5 $ . Le marché ne paie donc rien pour son Pdg André Gaumond considéré comme l’un des meilleurs prospecteurs canadiens, ni pour les propriétés intéressantes qu’il a déjà rassemblées au Québec.

Petit producteur deviendra grand

Atna Resources (ATN ; 1 $ )
C’est de loin ma valeur favorite. Son Pdg Jim Hesketh est un bâtisseur de mines. Il vient de mettre en production Briggs en Californie qui a produit de manière profitable 40 000 onces en 2011. Grâce au redémarrage de la mine Pinson rachetée à Barrick, la société devrait produire 125 000 onces dès 2013 et pourrait accéder au club des producteurs de plus de 250 000 onces dès 2016. La capitalisation de 120 $ est anormalement faible car la société ne se paie qu’une ou deux fois le cash-flow 2013 et l’augmentation de la production devrait se faire sans dilution du capital !

OLYMPUS PACIFIC (OYM-T ; 0.25 CAD)
Cette société a produit 430 000 onces au Vietnam en 2011 et se paie une fois le cash-flow 2011 ! Sa production devrait atteindre 65 000 onces en 2012, 100 000 onces en 2013 et en 2014 leur projet Bau en Malaisie pourrait entrer en production avec 100 à 150 000 onces par an. Le management a su faire progresser les ressources d’un million d’onces en 2006 à 4 millions d’onces en 2011. Celles-ci pourraient augmenter encore de 28% cette année.

L’avantage de toutes ces sociétés c’est qu’elles produisent, qu’elles génèrent du cash-flow. Ce qui dans le contexte actuel est jugé de première importance par les investisseurs.

Y a t-il un risque ?
Dans l’ambiance de crise bancaire endémique, les investisseurs aurifères estiment que beaucoup de projets d’exploration ne pourront jamais être financés et donc que ces sociétés doivent être évitées.

Il est vrai que la création récente de quelques trois mille sociétés d’exploration aurifère ne présage rien de bon et beaucoup d’entre elles disparaîtront ou fusionneront. Il n’empêche que dans un grand marché haussier sur l’or, l’accès au capital devrait être possible à plus ou moins longue échéance. Du fait de la très faible valorisation des sociétés d’exploration, c’est là que l’on pourra trouver les ten bagger de demain (expression de Peter Lynch, le célèbre investisseur américain qui désignait ainsi une action faisant 10 fois la mise).

Des grandes exploratrices de qualité

GOLD CANYON RESOURCES (GCU-V ; 1,50 $ )
La dernière publication de son excellente ressource 43 101 de 3,7 millions d’onces a cependant déçu le marché qui avait des attentes démesurées. Mais les 7 millions d’onces, ils les auront car leur directeur technique de génie le docteur Hennigh Quinton comprend bien la géologie de leur découverte et les forages vont bon train.

CHESSER RESOURCES (CHZ-ASX 0.05 CAD)
Les 500 000 onces de ressources en Turquie à très forte teneur (3 g) pourraient facilement atteindre 1,5 million d’onces. La société possède 7 millions de dollars de cash. Le Pdg Rick Valenta a fait ses preuves à la tête de Fronteer Development.

Jouez le Yukon
Cette excellente juridiction au Canada a vu un engouement exceptionnel s’emparer des investisseurs. Le soufflé est retombé et l’on peut se procurer d’excellentes sociétés à prix cassé.

KAMINAK KAM-V (1,95 CAD)
A vu son prix baisser de 4,80 $ en juillet 2011 à 1,95 $ aujourd’hui. Mais cette société aura une mine à terme.

ATAC (ATC-V 2,40 CAD)
De 10 $ on est retombé à 2,40 $ et pourtant les terrains renferment très probablement des dépôts de type carlin trend qui ont fait la fortune de Barrick au Nevada.

GOLDEN PREDATOR
William M. Sheriff, son pdg, a accumulé les plus vastes terrains dans le Yukon, grand comme l’Espagne, et la société devrait rentrer en production dès le quatrième trimestre 2013 pour produire 50 000 onces par an pour un investissement de seulement 25 millions dollars.

SOLITARIO EXPLORATION & ROYALTY (XPL- 1,24$ )
Grâce à une gestion extrêmement habile, le pdg Christopher Herald a réussi à accumuler d’excellentes propriétés en gardant un nombre d’actions très restreint (35 millions). Pour 50 millions de dollars de capitalisation, on possède un projet de production d’or aux Etats-Unis, un gisement de zinc gigantesque en partenariat avec le cinquième producteur mondial Votorantim Metals, des projets de métaux précieux au Mexique et un partenariat sur les platinoïdes avec Anglo Platinum au Brésil.

Et pour les plus audacieux :
Plus les sociétés d’exploration sont petites et plus les valorisations relatives sont faibles. Les investisseurs les plus téméraires pourraient étudier les valeurs suivantes qui bien que très risquées, me semblent être des sociétés de qualité et peuvent être accumulé aux prix actuels. Certaines feront plus de 10 fois la mise mais si le marché tarde à se reprendre, le titre pourrait disparaître ou fusionner.

TREASURY METALS (TML : 0,70 CAD)
Canada, Ontario

AFRICAN QUEEN (AQ ; 0,13 CAD)
Ghana, Tanzanie

ANDEAN GOLD (AAU-V ; 0,065 CAD)
Equateur et Pérou

DIAMOND CORP (DCP-LON ; 0,05 livre sterling)
Diamants en Afrique

FREEGOLD VENTURES (FVL ; 0,7 CAD)
Alaska

GOLDEN GOLIATH (GNG-V ; 0,2 CAD)

GOLDSTONE (GRL-LON ; 0,038 livre sterling)
Ghana et Gabon

FIRE RIVER (FAU-V
Alaska

GRAN COLUMBIA (GCM-V ; 0,39 CAD)
Colombie

MEDITERRANEAN RESOURCES (MNR-T ; 0,11 CAD)
Turquie

GOLD MOUNTAIN

LINCOLN MINING (LMG-V ; 0,04 CAD)

NORTHERN FREEGOLD (NFR-V ; 0,16 CAD)
Canada et Arizona

REBGOLD CORPORATION (REB-V ; 0,03 CAD)
Finlande

SILVER BEAR (BBRT ; 0,41 CAD)
Russie
TEMEX (TME-V ; 0,13 CAD)

Comme dans la chanson de Rouge : “attention, attention, attention baby, attention”.

Les mines d’or sont des investissements risqués, il faut toujours garder cette idée présente à l’esprit. Le deuxième risque sera probablement de vendre trop tôt. La volatilité de ce secteur a conditionné les investisseurs à ne pas garder les titres. Cette fois-ci, si nos points d’entrée sont bons, il faudra probablement garder pour le long terme et ne pas prendre vos profits trop rapidement. Mais nous n’en sommes pas (encore) là !


Source : L’Edito Matières Premières & Devises » Métaux précieux

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sur le marché de l’or
Yannick Colleu
2008-2015 :
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Publie par Goldy
Ecrit le 11th Jun 2012
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May

Quel arbitrage entre or et minières

Depuis le 1er janvier 2011, les minières or et argent sont à la peine. Pendant le même temps, l’once d’or gagnait jusqu’à 25% en euros et, en dépit d’une consolidation toujours en cours, affiche encore aujourd’hui une performance insolente de +18% alors que l’indice minier Philadelphia Stock Exchange Gold & Silver Sector (code : XAU, indice créé en janvier 1979 par la bourse de Philadelphie et repris aujourd’hui par le NASDAQ OMX) est dans le rouge avec une contre-performance de près de -25%.

Je vous propose de tenter de comprendre ensemble l’origine de cette importante divergence entre le prix du métal jaune et celui des minières qui l’extraient.

Cap sur l’historique
Dans ce genre de situation la démarche logique est, en premier lieu, d’aller jeter un oeil sur les historiques de prix. Le prix est le résultat très concret des conflits entre l’offre et la demande et à ce titre ses évolutions expriment le pouls de l’entreprise ou de la matière première cotée.

Pour avoir un recul suffisant, et minimiser ainsi le biais introduit par l’aberration de valorisation des années 90, je vous propose de retenir l’indice Barron’s Gold Mining Index ou BGMI publié par le magazine éponyme depuis 1938. Encore aujourd’hui Barron’s propose chaque semaine une cotation de son indice. En effectuant un rapprochement avec le Philadelphia Stock Exchange Gold & Silver Sector j’ai découvert que les graphiques de ces deux indices étaient quasiment identiques. Le BGMI est donc un bon candidat pour avoir ce recul long terme indispensable.

La corrélation habituelle entre or et mines : +87%
Il est généralement acquis dans le petit monde des investisseurs que les minières et l’or évoluent de façon synchrone. La réalité dévoilée par les prix confirme que les prix de l’or et du BGMI sont corrélés (par le calcul, la corrélation s’établit à 87% exactement). Mais le fait qu’ils soient corrélés ne veut pas dire qu’ils évoluent toujours en même temps, d’une part, et qu’ils progressent selon le même taux de croissance, d’autre part.

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Mais…
Les graphiques de prix viennent ainsi balayer certaines affirmations mettant généralement les minières sur la plus haute marche par rapport au métal jaune.

▪ En effet, depuis 1968 la progression du prix de l’once d’or en dollar américain est largement devant celle de l’indice BGMI.

Cliquez sur le graphique pour l’agrandir

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▪ Le même constat est fait en prenant cette fois comme point de départ de la comparaison le sommet historique de l’or en 1980 ou bien encore le plus bas du prix de l’or en 2000. Il est un fait qu’en intégrant les dividendes dans le BGMI (données que je n’ai malheureusement pas) l’écart serait en partie comblé, mais en partie seulement.

Ces deux zooms nous livrent quelques enseignements intéressants :

  • Les minières ont consolidé plus profondément que le prix de l’or pendant la longue période qui a suivi l’euphorie de 1980.

  • De 2000 à 2008, la performance de l’indice minier a largement éclipsé celle du prix de l’or, ce qui a largement contribué à façonner les esprits des investisseurs en généralisant la performance de ce secteur vis-à-vis du métal lui-même.

  • La consolidation de 2008 a fait perdre presque tout le bénéfice de son avance au BGMI alors que le prix de l’or est resté sur une progression à peu près constante jusqu’à aujourd’hui.

Quelles conclusions peut-on en tirer ?
▪ Tout d’abord que la performance des minières est, sur le long terme, synchrone avec celle du prix de l’or mais inférieure à celle du métal jaune.

▪ Ensuite, et sur les court et moyen termes, la volatilité des minières est telle qu’il est indispensable, pour réaliser des performances acceptables, d’arbitrer régulièrement ses positions. Je sais que la théorie du “Buy and Hold” reste encore profondément ancrée dans le néocortex de certains investisseurs lobotomisés par les années fastes d’avant 2000, néanmoins la cruelle réalité des chiffres est là pour démontrer que cette théorie ne tient absolument pas la route.

Quand procéder à ces arbitrages ?
▪ En premier lieu, les minières retrouvent le sourire lorsque le métal jaune reprend le chemin de la hausse.

Cette situation est généralement le résultat de la proximité d’une récession ce qui se traduit par des taux d’intérêt à long terme stables ou en baisse. Si ces taux dépassent le niveau mesuré d’inflation des prix à la consommation alors les investisseurs font face à des taux d’intérêts réels négatifs.

Ce graphique vous montre clairement comment chaque passage des taux d’intérêt réels en territoire négatif (échelle de gauche) a contribué à une poussée du prix de l’or et par ricochet des minières.

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Ce dernier point permet d’arbitrer entre les indices miniers et les indices “traditionnels”.

Si les minières affichent des performances très inférieures sur le long terme par rapport à ces derniers indices elles prennent leur revanche en période de récession et surtout en période de taux d’intérêt réels négatifs. Le graphique de l’historique du ratio du BGMI rapporté au S&P 500 devrait vous en convaincre. Ce ratio (en mauve sur le graphique ci-dessous) a littéralement explosé dans les deux périodes des années 70-80, pendant lesquelles les taux d’intérêt réels sont devenus fortement négatifs. La situation déprimée de ce coefficient aujourd’hui vous laisse imaginer la marge de performance disponible des minières par rapport aux actions traditionnelles.

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▪ Le deuxième arbitrage possible est à faire vis-à-vis du métal lui-même.
Pour le comprendre je vous propose un dernier graphique. Il s’agit du ratio entre l’or et l’indice BGMI. Historiquement depuis 1968 ce ratio évolue entre les deux bornes d’un canal légèrement croissant. Lorsque le ratio se situe sur la borne basse ceci correspond à un indice BGMI relativement fort par rapport au prix de l’or et, à l’inverse, s’il est sur la borne haute le BGMI sera plutôt faible par rapport au prix du métal.

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Aujourd’hui ce ratio se situe à un niveau très élevé attestant d’une faiblesse extrême, voire anormale, des minières par rapport au prix de l’or ou, autre possibilité, d’une exagération du prix de l’or. Cette borne haute a déjà été atteinte trois fois :

  • En 1980 : lorsque l’or a brutalement bondi pour finaliser sa hausse.

  • En 2000 : lorsque l’indice minier a suivi le mouvement général de baisse des indices généralistes et terminé cinq années de baisse commencées alors que les autres indices attaquaient la plus forte hausse de leur histoire.

  • En 2008 : lorsque les minières, suivant le mouvement général des actions, ont décroché brutalement. L’or à l’époque avait aussi profondément consolidé mais proportionnellement beaucoup moins que les minières.

En résumé, hormis si l’on considère que l’or aurait fini sa hausse — ce que les fondamentaux de la zone euro, des Etats-Unis ou bien de la Chine, ne corroborent absolument pas à cette heure — l’investisseur pourra arbitrer ses positions en faveur des minières à chaque fois que le ratio se situe sur la borne supérieure et en faveur du métal jaune si le ratio est proche de la borne inférieure.

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(1)    “Buy and Hold” : (achetez et conservez) est une stratégie d’investissement à long terme fondée sur l’idée que sur le long terme les marchés financiers délivrent un bon rendement malgré les périodes de forte volatilité.

(2)    Beaucoup d’analystes utilisent des niveaux horizontaux pour interpréter ce ratio mais comme je vous en ai fait la démonstration la croissance de l’or étant plus forte que celle des minières il n’est pas possible que le ratio reste invariablement dans un canal. Dans un ratio si les deux valeurs ont une croissance différente le ratio croit de la valeur de la différence entre numérateur et dénominateur.


Source : L’Edito Matières Premières & Devises » Métaux précieux

Guide d’investissement
sur le marché de l’or
Yannick Colleu
2008-2015 :
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les conseils d’un vrai investisseur
Choisir les mines d’or à fort potentiel
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Publie par Goldy
Ecrit le 22nd May 2012
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Categorie: Actions Minieres
Mots Cles:
 
Profile
Depuis toujours l'or m'a fasciné, au début sous forme de bijoux bien evidement ;). Peu à peu il est devenu une passion et aujourd'hui un investissement maitrisé

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