Par Claude Bejet Si l’or n’a perdu que 18%, les mines sont en baisse de près de 50% depuis le plus haut historique de l’once début septembre 2011. Fondamentalement, elles sont extrêmement sous-évaluées. Techniquement, on peut voir un fort signal de retournement. Curieusement, alors que l’or jouit de sa onzième année de hausse, le pessimisme le plus noir règne dans le domaine des mines d’or. Ceci n’est pas étonnant puisque l’indice GDX des grandes mines a baissé de 38.5% depuis son plus-haut atteint le 8 septembre 2011 (et de 25% sur les cinq dernières semaines). La débâcle est encore plus forte sur les mines juniors, où l’indice GDXJ vient de perdre 50.5%, et l’indice des Exploratrices GLDX chute de plus de 55%. Sur la même période, l’or physique n’a baissé que de 4% ! Depuis le 1er mai, la baisse a encore accéléré mais mercredi 9 mai un retournement important a eu lieu. Les indices miniers ont fait un plus-bas historique dans un vent de panique pour terminer avec une hausse sur la clôture de la veille. Cette reprise a été confirmée jeudi 10 mai. Acheter des mines d’or ou renforcer ses positions dans le secteur me semble être un investissement qui pourrait être très rentable à moyen terme (automne 2012, début 2013). Les mines, des actions comme les autres ou un effet de levier sur le métal ? Il convient tout de même de rappeler, comme l’avait prouvé à l’époque dans son excellente étude de 1993 Amy Gassman, l’analyste aurifère de Goldman Sachs, que les mines d’or ont une aussi bonne corrélation avec l’or qu’avec le S&P 500. Ce qui veut tout simplement dire que les mines d’or réagissent parfois comme des actions mais tout aussi fréquemment comme l’or – effet de levier en plus. Si les bourses mondiales venaient à corriger, il se pourrait très bien que, contrairement à ce qui s’est passé en 2008, les marchés anticipent un retour en force de la création monétaire par des gouvernements en proie à la panique. Dans ce contexte, les actions pourraient baisser et les mines d’or monter ! Y-a-t-il une bulle sur l’or ? Il est vrai que la relique barbare a déjà fortement monté, passant en 11 ans de 300 $ à 1 600 $ . Il me semble néanmoins que cette hausse reste tranquille en échelle logarithmique. Pour qu’il y ait bulle, il faudrait qu’il y ait une véritable hausse exponentielle. Graphique 1 : La hausse de l’or à ce jour n’est rien par rapport au Nasdaq lors de la bulle Internet
Depuis 2001, l’or a connu 7 corrections de plus de 10% : -10% en 2003, -12% en 2004, -23% en 2006, -30% en 2008, -12% en 2009, -13% en 2010, et la plus récente : -19% qui a vu l’or passer de 1 895 $ à 1 531 $ . Graphique 2 : Les 7 corrections sur l’or
Si l’or monnaie de réserve semble monter face à un dollar structurellement faible, il reste relativement stable par rapport au pétrole avec un ratio de 17. Graphique 2 bis : Le ratio or pétrole relativement stable depuis 50 ans
De la même manière si les cours des denrées alimentaires montent en euro ou en roupie indienne, leurs prix ne dérapent pas par rapport à l’or qui joue son rôle d’étalon monétaire. Les intérêts réels négatifs soutiennent les placements or Qui plus est, l’or représente une infime fraction infime de l’allocation d’actifs des grands investisseurs. Philippe Klapwijk, patron de la recherche sur les métaux de Thomson Reuters, a bien illustré ce point récemment, dans son discours au European Gold Forum à Zurich, le 17 avril dernier. Selon lui, face aux 50 000 milliards investis sur les actions, ou au 60 000 milliards du monde des obligations et des quelque 10 000 milliards des bons du Trésor américain, l’or ne représente qu’une goutte d’eau ! A cela, j’ajouterai personnellement qu’aucun de mes amis ou voisins ne détient de montants significatifs d’or physique et qu’aucun chauffeur de taxi ne m’a recommandé d’acheter une mine d’or. Plus sérieusement, l’or représentait 5% des actifs financiers en 1968, 3% en 1980 contre moins de 1% aujourd’hui (source : CPM Gold Year Book). Le prix de l’or ne fait que refléter l’augmentation des masses monétaires Graphique 3 : La création monétaire favorise la hausse de l’or
Ce brillant analyste de Dundee Wealth précise qu’en utilisant le même ratio de couverture de 0,38 utilisé lors de la réévaluation de l’or en 1934 aux Etats-Unis, l’or devrait être à 4 063 $ pour tenir compte de l’augmentation de la masse monétaire M1 et de 8 497 $ en utilisant un ratio de couverture de seulement 0,24 pour tenir compte de l’augmentation de la masse monétaire M2. Et la production d’or dans tout cela ? Un autre point de vue intéressant a été donné par Thorsten Schulte, expert financier allemand, dans sa présentation du 20 avril à Zürich : la production mondiale d’or représente une valeur d’environ 140 milliards de dollars, chiffre insignifiant par rapport à la dette américaine de 53 657 milliards de dollars, 98 723 milliards de dollars du marché des obligations et des 790 000 milliards de dollars de volume sur les dérivés. Warren Buffett clame haut et fort que les CDS (Credit Default Swap) sont des armes de destruction massive. Compte tenu des dérèglements de la finance mondiale, il semble curieux que cet éminent investisseur ne soit pas haussier à long terme sur l’or. Facteurs négatifs sur l’or L’argument le plus sérieux à mon sens serait l’éventualité d’une forte récession en Chine. Ceci est bien évidemment une possibilité car dans l’histoire de l’humanité, tout pays qui a connu une forte croissance fait face tôt ou tard, non pas à une simple baisse de son rythme de croissance, mais à de véritables récessions. La hausse récente de l’indice boursier chinois ne semble pas accréditer cette hypothèse à court terme. Personnellement, j’ai identifié 3 raisons qui pourraient faire repartir l’or à la baisse :
Toutefois au vue des décrochages des marchés cette semaine, la tentation de relancer la planche à billets se fait plus pressante. Le décrochage de l’or n’est pas pour tout de suite. Demain, je me pencherai plus en avant sur le cas des minières les plus prometteuses. [NDLR : Investir sur l’or demande un suivi sur le long terme des marchés actions, obligataires et monétaires. Matières à Profits vous apportera toutes les informations et les conseils nécessaires sur ces marchés pour bien investir sur le métal jaune : découvrez sans plus attendre d’autres opportunités que vous pourriez saisir dès aujourd’hui…]
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Par Claude Bejet Le sentiment des investisseurs présents lors de la meilleure conférence sur les mines d’or juniors le “Precious Metals Summit” qui a eu lieu à Genève du 9 au 11 avril, puis la semaine suivante sur les grandes capitalisations au Denver Gold Show de Zürich, est assez clair. Les participants restent confiants à long terme sur la hausse de l’or. A court terme, le consensus est plus mitigé. Mark Hulbert recense que les personnes faisant du market timing sur l’or sont en moyenne négatifs, ce qui est extrêmement inhabituel et donc haussier. Ross Norman, le pdg de Sharps Pixley, prouve le désintérêt des investisseurs pour les mines. En 2004, la part des mines représentait 28% des portefeuilles et 72% pour le métal contre 6% seulement pour les mines en 2011. La négativité sur ce secteur est à couper au couteau. Jamais le décalage de valorisation entre les minières et le métal n’a été aussi important. Le ratio or sur mine d’or au plus haut
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir Les raisons sont multiples et souvent valables :
Les managers des mines d’or ont déçu les investisseurs année après année (déception sur l’augmentation des réserves, sur la production et surtout sur les marges qui n’ont progressé que de 7% par an alors que le prix de l’or a explosé). James Turk, le fondateur de Gold Money, se demande même si ces mineurs sont vraiment haussiers sur leur matière première car aucun d’entre eux n’achète de l’or pour gérer leurs liquidités. Leur cash c’est du dollar, pas de l’or !
La hausse des coûts est constante à cause des augmentations des salaires et de la hausse du pétrole et des matières premières. La plupart des grands groupes aurifères n’arrivent pas à renouveler leurs réserves et ils produisent à partir de terrains aux teneurs de plus en plus faibles.
Le risque pays augmente un peu partout avec des nationalisations, des augmentations d’impôts, et une prolongation des durées des processus bureaucratiques pour mettre une mine en production sans compter des normes environnementales de plus en plus strictes et tatillonnent. Enfin, dans certains cas, de véritables chantages de la part de certaines ONG et de la population locale sont à déplorer. Mais tout ceci est connu ! Et donc tout ceci est pris en compte par le marché. Comme aime à le rappeler Tom Kaplan, figure iconique du monde de l’or, fondateur du groupe Electrum, et un des principaux actionnaires de Novagold en faisant référence à Apple : la capitalisation de toutes les mines d’or ne vaut même pas une demi-pomme ! Est-il raisonnable qu’une industrie aussi importante que l’extraction de l’or ne puisse pas valoir la moitié d’une société d’électronique ? Le trade de la décennie est peut-être long les mines d’or, short Apple ! Et cela n’a jamais été aussi simple. Voici quelques pistes, des plus larges, aux plus aventureuses. Les ETF de mines d’or Encore plus intéressant, GDXJ ; 20,7$ (market vectors gold miners) qui a connu il n’y a pas si longtemps un plus haut à 40,6 $ . Après une chute encore plus spectaculaire, GLDX ; 8,3 $ (global X gold explorers ETF) permet d’acheter un panier de valeurs d’exploration. Les grands de la cote Gold Corp (GG ; 35,3 $ ). La croissance de la production de cette société sera meilleure, progressant de 2,6 millions d’onces en 2011 à 4,2 millions d’onces en 2016 avec une marge nette de 28%. Malheureusement la société se paie plus chère avec un PER de 20. Que faut-il acheter : Newmont ou Goldcorp ? Probablement les deux mais les meilleures progressions se feront sur des titres qui sont aujourd’hui délaissés par les gestionnaires de fonds aurifères. Harmony Gold (HMY ; 9,60 $ ). Cette action est quasiment au même prix qu’en 2000 alors que l’indice des mines d’or a progressé de 135%. Sur cette décennie, Harmony Gold a été totalement restructurée. Après avoir longtemps chuté, la production et les marges ont augmenté. L’extraordinaire gisement Wafi Golpu en joint-venture avec Newcrest en Papouasie, en Nouvelle Guinée, contient déjà 26 millions d’onces d’or et 9 millions de tonnes de cuivre. Rien que cet actif de très grande qualité, qui pourra produire 400 000 onces d’or par an, justifie à lui seul toute la capitalisation boursière d’Harmony (4 milliards de dollars). Ce qui veut dire tout simplement qu’en achetant Harmony, on possède quasiment gratuitement la quatrième ressource d’or du monde, soit 6 291 tonnes. A ce prix-là, le risque sud-africain ne compte pas d’autant plus que ce pays est une démocratie et que sa monnaie, le rand, très forte aujourd’hui, pourrait se déprécier. Pan American Silver (PAAS ; 17 $ contre 34 $ en août 2011). Investir sur le modèle en partenariat Dans ce domaine, ma valeur favorite est depuis de très nombreuses années Almaden Minerals. Les patrons et fondateurs, Duane et Morgan Poliquin ont déjà fait la fortune de leurs actionnaires sur leur première société. Ils sont considérés comme faisant partie des meilleurs géologues nord-américains. Leur société dont ils détiennent avec leurs proches près de 20% du capital, est quasiment indestructible car elle a survécu à l’effroyable marché baissier de 93 (suite à l’escroquerie de la société Bre-X) et à la faible valorisation de l’or des années 2000. Ils possèdent 40 propriétés au Canada et au Mexique. Fin 2012, ils auront autant de cash qu’en début d’année (25 millions de dollars) malgré les dépenses de forage sur leur grande découverte mexicaine, Ixtaca. Cette société d’exploration capitalisant seulement 120 M$ verra son statut changer en septembre lorsqu’ils annonceront leur première ressource officielle (43 101), qui devrait prouver qu’ils possèdent déjà un à deux millions d’onces. Ce titre pourrait alors facilement retrouver ses plus hauts de 5 $ et peut-être 10 $ à terme. La métallurgie semble bonne, le terrain accessible Ixtaca sera probablement une mine EURASIAN MINERALS (EMXX-T ; 2,23 $ ) VIRGINIA MINES (VGQ-T ; 9 $ ) Petit producteur deviendra grand Atna Resources (ATN ; 1 $ ) OLYMPUS PACIFIC (OYM-T ; 0.25 CAD) L’avantage de toutes ces sociétés c’est qu’elles produisent, qu’elles génèrent du cash-flow. Ce qui dans le contexte actuel est jugé de première importance par les investisseurs. Y a t-il un risque ? Il est vrai que la création récente de quelques trois mille sociétés d’exploration aurifère ne présage rien de bon et beaucoup d’entre elles disparaîtront ou fusionneront. Il n’empêche que dans un grand marché haussier sur l’or, l’accès au capital devrait être possible à plus ou moins longue échéance. Du fait de la très faible valorisation des sociétés d’exploration, c’est là que l’on pourra trouver les ten bagger de demain (expression de Peter Lynch, le célèbre investisseur américain qui désignait ainsi une action faisant 10 fois la mise). Des grandes exploratrices de qualité GOLD CANYON RESOURCES (GCU-V ; 1,50 $ ) CHESSER RESOURCES (CHZ-ASX 0.05 CAD) Jouez le Yukon KAMINAK KAM-V (1,95 CAD) ATAC (ATC-V 2,40 CAD) GOLDEN PREDATOR SOLITARIO EXPLORATION & ROYALTY (XPL- 1,24$ ) Et pour les plus audacieux : TREASURY METALS (TML : 0,70 CAD) AFRICAN QUEEN (AQ ; 0,13 CAD) ANDEAN GOLD (AAU-V ; 0,065 CAD) DIAMOND CORP (DCP-LON ; 0,05 livre sterling) FREEGOLD VENTURES (FVL ; 0,7 CAD) GOLDEN GOLIATH (GNG-V ; 0,2 CAD) GOLDSTONE (GRL-LON ; 0,038 livre sterling) FIRE RIVER (FAU-V GRAN COLUMBIA (GCM-V ; 0,39 CAD) MEDITERRANEAN RESOURCES (MNR-T ; 0,11 CAD) GOLD MOUNTAIN LINCOLN MINING (LMG-V ; 0,04 CAD) NORTHERN FREEGOLD (NFR-V ; 0,16 CAD) REBGOLD CORPORATION (REB-V ; 0,03 CAD) SILVER BEAR (BBRT ; 0,41 CAD) Comme dans la chanson de Rouge : “attention, attention, attention baby, attention”. Les mines d’or sont des investissements risqués, il faut toujours garder cette idée présente à l’esprit. Le deuxième risque sera probablement de vendre trop tôt. La volatilité de ce secteur a conditionné les investisseurs à ne pas garder les titres. Cette fois-ci, si nos points d’entrée sont bons, il faudra probablement garder pour le long terme et ne pas prendre vos profits trop rapidement. Mais nous n’en sommes pas (encore) là !
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Depuis le 1er janvier 2011, les minières or et argent sont à la peine. Pendant le même temps, l’once d’or gagnait jusqu’à 25% en euros et, en dépit d’une consolidation toujours en cours, affiche encore aujourd’hui une performance insolente de +18% alors que l’indice minier Philadelphia Stock Exchange Gold & Silver Sector (code : XAU, indice créé en janvier 1979 par la bourse de Philadelphie et repris aujourd’hui par le NASDAQ OMX) est dans le rouge avec une contre-performance de près de -25%. Je vous propose de tenter de comprendre ensemble l’origine de cette importante divergence entre le prix du métal jaune et celui des minières qui l’extraient. Cap sur l’historique Pour avoir un recul suffisant, et minimiser ainsi le biais introduit par l’aberration de valorisation des années 90, je vous propose de retenir l’indice Barron’s Gold Mining Index ou BGMI publié par le magazine éponyme depuis 1938. Encore aujourd’hui Barron’s propose chaque semaine une cotation de son indice. En effectuant un rapprochement avec le Philadelphia Stock Exchange Gold & Silver Sector j’ai découvert que les graphiques de ces deux indices étaient quasiment identiques. Le BGMI est donc un bon candidat pour avoir ce recul long terme indispensable. La corrélation habituelle entre or et mines : +87% ________________________________________________________________Publicité EVENEMENT : WEBINAIRE SPECIAL “CFD” LE MARDI 29 MAI A 19H, CHEZ VOUS ! Comment peut-on réaliser une plus-value de +62% en seulement 24 heures… +43%, +44% et même +72% en seulement trois jours – ou encore 1 000% de performance cumulée en moins d’un an ?
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Cliquez sur le graphique pour l’agrandir ▪ Le même constat est fait en prenant cette fois comme point de départ de la comparaison le sommet historique de l’or en 1980 ou bien encore le plus bas du prix de l’or en 2000. Il est un fait qu’en intégrant les dividendes dans le BGMI (données que je n’ai malheureusement pas) l’écart serait en partie comblé, mais en partie seulement. Ces deux zooms nous livrent quelques enseignements intéressants :
Quelles conclusions peut-on en tirer ? ▪ Ensuite, et sur les court et moyen termes, la volatilité des minières est telle qu’il est indispensable, pour réaliser des performances acceptables, d’arbitrer régulièrement ses positions. Je sais que la théorie du “Buy and Hold” reste encore profondément ancrée dans le néocortex de certains investisseurs lobotomisés par les années fastes d’avant 2000, néanmoins la cruelle réalité des chiffres est là pour démontrer que cette théorie ne tient absolument pas la route. Quand procéder à ces arbitrages ? Cette situation est généralement le résultat de la proximité d’une récession ce qui se traduit par des taux d’intérêt à long terme stables ou en baisse. Si ces taux dépassent le niveau mesuré d’inflation des prix à la consommation alors les investisseurs font face à des taux d’intérêts réels négatifs. Ce graphique vous montre clairement comment chaque passage des taux d’intérêt réels en territoire négatif (échelle de gauche) a contribué à une poussée du prix de l’or et par ricochet des minières.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir Ce dernier point permet d’arbitrer entre les indices miniers et les indices “traditionnels”. Si les minières affichent des performances très inférieures sur le long terme par rapport à ces derniers indices elles prennent leur revanche en période de récession et surtout en période de taux d’intérêt réels négatifs. Le graphique de l’historique du ratio du BGMI rapporté au S&P 500 devrait vous en convaincre. Ce ratio (en mauve sur le graphique ci-dessous) a littéralement explosé dans les deux périodes des années 70-80, pendant lesquelles les taux d’intérêt réels sont devenus fortement négatifs. La situation déprimée de ce coefficient aujourd’hui vous laisse imaginer la marge de performance disponible des minières par rapport aux actions traditionnelles.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir ▪ Le deuxième arbitrage possible est à faire vis-à-vis du métal lui-même.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir Aujourd’hui ce ratio se situe à un niveau très élevé attestant d’une faiblesse extrême, voire anormale, des minières par rapport au prix de l’or ou, autre possibilité, d’une exagération du prix de l’or. Cette borne haute a déjà été atteinte trois fois :
En résumé, hormis si l’on considère que l’or aurait fini sa hausse — ce que les fondamentaux de la zone euro, des Etats-Unis ou bien de la Chine, ne corroborent absolument pas à cette heure — l’investisseur pourra arbitrer ses positions en faveur des minières à chaque fois que le ratio se situe sur la borne supérieure et en faveur du métal jaune si le ratio est proche de la borne inférieure. ________________________ (1) “Buy and Hold” : (achetez et conservez) est une stratégie d’investissement à long terme fondée sur l’idée que sur le long terme les marchés financiers délivrent un bon rendement malgré les périodes de forte volatilité. (2) Beaucoup d’analystes utilisent des niveaux horizontaux pour interpréter ce ratio mais comme je vous en ai fait la démonstration la croissance de l’or étant plus forte que celle des minières il n’est pas possible que le ratio reste invariablement dans un canal. Dans un ratio si les deux valeurs ont une croissance différente le ratio croit de la valeur de la différence entre numérateur et dénominateur.
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