Le platine est de ces métaux qui évoluent dans l’ombre de leur grand frère, et qui n’ont droit à la lumière que quelques jours par an. Le grand frère, c’est l’or. Métal fantasmatique devant l’Eternel, l’or est le premier de la catégorie des “métaux précieux”. Après des années de hausse, l’éclat de l’or pourrait cependant être affadi par un autre métal. 2012 pourrait bien être l’année du platine. Ces derniers jours, les prix du platine se sont approchés étonnement près des cours de l’or, à 1 625 $ contre 1 721 $ , après un gain de 17% en 2012. Ce graphique montre bien le bond du platine comparé à l’or cette année :
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir Ne tirez pas des conclusions hâtives. Les performances de l’or restent excellentes. La vitalité du platine s’explique logiquement : la plus grande mine du monde, Rustenburg en Afrique du Sud, ne produit plus aucun bout de platine depuis trois semaines. En cause, les mineurs qui se sont mis en grève pour réclamer une hausse des salaires. Les cours ont commencé à fortement diverger avec l’ensemble des autres métaux au moment où le conflit avec le producteur, Impala Platinum, s’est durci. Début février, Impala décidait de licencier les grévistes. Ce mouvement social aurait pu passer inaperçu s’il n’avait pas révélé les faiblesses du marché du platine. Actuellement autour de 1 600 $ , la banque HSBC n’hésite plus à pronostiquer un cours autour des 1 875 $ pour la fin d’année, soit un gain de 15% ! Désormais, c’est à vous de choisir le métal précieux que vous préférez. Ces quelques lignes qui suivent vous éclaireront j’espère. Le platine, un métal industriel indispensable Récemment, c’est la demande des joaillers qui a tiré le marché. Présente depuis longtemps dans ce secteur, cette demande a eu tendance à s’accélérer ces derniers mois, du fait de la chute des prix comparé à l’or. Le plus grand poste de consommation reste l’industrie automobile. Le platine est abondement utilisé dans les pots d’échappement, notamment pour améliorer les filtres. Le renforcement des règles environnementales dans cette industrie dans de nombreux pays, en premier lieu les Etats-Unis, ont largement bénéficié à ce métal. Et la demande exponentielle en véhicules en Asie devrait soutenir encore longtemps les cours. Pourtant l’intérêt du platine ne se situe pas du côté de la demande, mais bien du côté de l’offre. Un marché à haut risque Sur les 52 métaux analysés, le groupe des platinoïdes atteignait, avec trois autres métaux, la tête de liste. Le risque atteignait 8,5 sur une échelle de 10.
L’Edito Matières Premières & Devises est déjà revenu sur ces travaux, pour en tirer des opportunités d’investissements. Vous pouvez retrouver cet article ici. Deux raisons expliquent ce risque :
Le marché est approvisionné par trois producteurs : L’Afrique du Sud produit 80% du métal, la Russie 11% et le Zimbabwe 4%. Ainsi le marché est soumis à un important danger géopolitique, la Russie et le Zimbabwe étant des marchés considérés comme “risqués”. Les grèves récurrentes en Afrique du Sud sont également un facteur de tension. Mais au-delà de ce risque, ces dernières années ont vu un nombre important de réglementations qui sont venues freiner la production sud-africaine.
Améliorer les règles de sûreté des mines ou déclencher une grève ne produit généralement pas d’effets majeurs et durables sur les cours du métal… sauf lorsque le pays concerné produit 80% du métal dans le monde. Les effets sur les prix sont alors décuplés. C’est ce qu’il s’est passé en octobre dernier. Par mesure de sûreté, l’Afrique du Sud a contraint certaines mines à fermer temporairement. La production mondiale a alors chuté de 36%, amenant le platine à passer au-dessus des 1 600 $ l’once. Déjà en 2009, une combinaison de facteurs avait réduit la production sud-africaine de platine de 4%. Pour 2012, la production va à nouveau ralentir. Après l’épisode d’Impala, Aquarius Platinum, un important producteur, a déjà annoncé un ralentissement de sa production. La minière doit améliorer les règles de sûreté de sa mine d’Everest. Mon conseil Pour la banque RBS, les cours du platine pourraient même surpasser ceux de l’or d’une cinquantaine de dollars au quatrième trimestre de 2012. Les investisseurs dans les métaux précieux vont devoir faire des arbitrages entre le platine et l’or. Tout simplement, votre stratégie dépendra du niveau de risque que vous êtes prêt à prendre :
Vous pouvez d’ailleurs profiter en toute tranquillité de la hausse des cours de l’or en investissant sur des poids lourds du secteur. Vous retrouverez une minière à un cours très attractif dans le portefeuille de Matières à Profits… A vous de choisir !
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Taux bas de la Fed jusqu’en 2014, nouveau “sauvetage” de la Grèce, nouvelles injections de liquidités de la BCE dans le système financier… autant d’éléments qui propulsent à la hausse les matières premières, métaux précieux en tête. Beaucoup enregistrent ainsi des progressions record depuis le début de l’année. L’argent a pris plus de 20% en un mois, l’or plus de 12%. Qu’en est-il du platine et du palladium ? Là, je vois de belles opportunités. Voici mon plan d’action. Une “composante cyclique” intéressante Voilà pourquoi, tout comme le cuivre ou le nickel, l’analyse de ces métaux précieux apporte des indices pour jauger le “risque” du marché. Prudence sous les résistances Regardez les deux graphiques suivants pour mieux comprendre :
Cours du palladium en dollar US la tonne Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
Cours du platine en dollar US la tonne Cliquez sur le graphique pour l’agrandir Voilà le constat que je fais en ce début février. Les obstacles à la hausse sont nombreux :
Shortez les “mèches hautes” en intraday Vous n’êtes pas convaincu ? Alors lisez la suite… Car c’est exactement ce que nous avons fait en “Flash Trade” pas plus tard que mardi dernier. Vous pouvez encore prendre le train en marche. Voilà mon constat d’alors :
Notre timing intraday était quasiment parfait Regardez ce décrochage :
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir Le soir même, alors que nous étions proches de ma cible, l’ampleur du décrochage m’a poussé à ne pas prendre mes gains. En effet, par le jeu des déclenchements d’ordres stop en cascade, la plus-value latente de 25% que nous avions mardi dernier en soirée peut encore être gonflée. C’est alors que je décide de vous envoyer ce billet Mais pas de doute, vu l’importance des niveaux testés à moyen terme et la rapidité de la hausse constatée le mois dernier sans aucune consolidation intermédiaire, ce n’est probablement que partie remise ! Mon plan d’action pour en profiter De notre côté, nous agissons en “Flash Trade“. Ces stratégies automatiques sont programmées à l’avance. Simple, efficace et confortable : mes abonnés ne sont pas scotchés à leur écran. A vous de jouer ! Et si vous préférez être des nôtres, c’est par ici… [NDLR : En attendant le débouclage de la position de Mathieu, son précédent Flash Trade sur le Dow Jones a rapporté 28% en quelques heures, avec une gestion optimale du risque. Pour en savoir plus sur cette stratégie : continuez votre lecture avec son message spécial…]
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